9.16.2009

People, Data, TV and stuff/Personnes, données, télé et autres

First of all, as you probably noticed, the blog wasn't updated yesterday, due to 1) technical difficulties at the pizzeria in front of my appartement 2)epilation preparatives 3) lack of motivation due to the first two points. To compensate that, even if I planned to talk only about the day I stopped watching TV on a regular basis, I will expand the subject a little more. You read right: more text as compensation.
Premièrement, comme vous l'avez probablement remarqué, le bog n'a pas été mis à jour hier à cause de 1) des difficultés techniques à la pizzeria d'en face, 2)la préparation de mon épilation 3)le manque de motivation du aux deux premiers points. Pour compenser, même si j'avais prévu de parler du jour où j'ai arrêté de regarder la télé, je vais étendre le sujet. Vous lisez bien: plus de texte pour compenser.

I remember the day I stopped watching TV clearly. It was september the 11th of 2001. Yep, THAT day. My day at school ended à 16:30, local hour, and I planned, with my roomate, to go to the school's library and spend the la 30 minutes left until the dorm's opening surfing on the internet. But about 30 seconds befor we get in, one of our friends, named Frederic, stopped us. I clearly remember his words: "It's world war III", he said. As anyone in my situation, not understanding anything about this, I reacted the only way I could: asking "What?".
Je me rappelle très clairement du jour où j'ai arêté de regarder la télé. C'était le 11 septembre 2001. CE jour. Mes cours se terminaient et 16h30, heure locale, and j'avais prévu d'aller avec mon camarade de chambre au CDI pour passer les 3à minutes qu'il restait avant l'ouverture de l'internat à surfer sur le net. A peu près 30 secondes avant que nous puissions entrer, un ami à nous, Frédéric, nous intercepta. Je me rappelle clairement de ses mots: "C'est la troisième guerre mondiale". Comme n'importe qui dans cette situation, ne comprenant rien à ce qu'il sep assait, j'eus la seule réaction possible pour moi: demander "Quoi?".

He explained us what happenned, for about 30 minutes, and we got to the dorm, he put the TV on and I saw it. Death, fire, again and again. And I didn't feel a thing. No sadness, no rage, no fear, no joy either. People were scandalized around me, some were crying, some panicked. I just watched blankly at the screen.
Il nous expliqua tout, pendant environ 3O minutes, puis une fois à l'internat, il mit la télé en marche et je vis tout ce qu'il se passait. Le feu, la mort, en boucle. Je n'ai rien ressenti. Pas de tristesse, pas de rage, pas de peur ni de joie. LEs gens autour de moi étaient scandalisés, certains pleuraient, d'autres paniquaient. Je regardais l'écran froidement.

I have a heart. I can sympathize for people. But I can't feel anything for data, statistics. And that is what these people, dying again and again in front of my eyes, were to me. Data. Simple data brought to me by television. I realized that was the way media presented them. I realized that it was not the first time something like that happened. Images from Golf War came back to me. Statistics, data, again. These people lost their life, TV just torn their humanity afterward. I stopped. That was what TV was to me back then... it still is: an international necrology, but shortened, reduced to statistics instead of names, to data instead of humans. Sometimes I try to see if it changed over time... it did not...
J'ai un coeur. Je peux sympathiser pour des gens. Mais je ne peut rien ressentir pour des données, des statistiques. Et c'était ce que ces gens, mourrant encore et encore devant mes yeux, étaient pour moi. Des données. De simples données que la télévision me donnaient. C'était comme ça que les médias les présentaient, et ce n'était pas la première fois. Des images de la guerre du golfe me revenaient. Statistiques, données, une fois encore. Ces gens avaient perdu leur vie, la télé leur arrachaient leur humanité après coup. J'ai arrêté depuis ce jour. La télé représentait ça pour moi, et c'est toujours le cas: un nécrologie internationale, raccourcie, réduite à des statistiques au lieu de noms, a des données au lieu d'humains. Parfois je tente de voir si ça a changé... ce n'est pas le cas.

You know, there are thing you can't forget. This day is one of those things. I still feel bad about not feeling anything for these people. But I just can't. Sometimes I wonder if I'm not just heartless. Sometimes I remember of other people I'll never forget. You know, it's pretty rare to see me smile for apparently no reason. In fact I'm not sure I ever did that publicly. I know who I think most those rare times. Agathe.
VOus savez, il y'a des choses qu'on ne peut oublier. Ce jour là en fait partie. Je me sens encore coupable de ne rien ressentir pour ces gens, mais je ne peux simplement pas. Parfois je me demande si j'ai vraiment un coeur. Parfois je me souviens d'autre personnes que je n'oublierai jamais. Vous savez, c'est assez rare de me voir sourire sans raison apparente, je ne suis même pas sûr de l'avoir déjà fait en public. Je sais à qui je pense la plupart de ces moments. Agathe

When I met her, she was around... I'd say 6 or 7 years old. Don't worry, there's nothing sick about this story I haven't told many people before. It was at a school party organized by the children's parents to meet each other, and I was asked to help one of my friend's aunt, one of the "parent". I can't remember exactly what I was asked to do. But I do remember her. Blonde hair, blue eyes, a smile I would die to see again. I remember she stole my beret from my head (don't ask me how) and wore it until I left. I remember her smiling at me. I must admit I fell in love. Deep but platonic love. I know I'll never forget her, nor to love her, or die doing so. Sad part of the story is I don't know what she became, and I'm pretty sure I'll never see her again. But this memory will waarm my heart everytime I'm sad, filling me with sweet melancholy. Why did I talk about that right now? Don't know. Just felt like it. Just remembered her because I was sad not feeling anything.
Quand je l'ai rencontrée, elle avait quelque chose comme 6 ou 7 ans. Ne vous inquietez pas, rien de glauque dans cette histoire que je n'ai raconté qu'à peu de gens avant ça. J'étais à une kermesse d'école organisée par des parents d'élèves qui voulaient se rencontrer, et la tante d'un amie m'avait demandé de l'aide. Je ne sais plus ce que l'on m'avais demandé de faire, mais je me rappelle d'elle. Cheveux blonds, yeux bleus, un sourire pour lequel je serai prêt à mourrir si je pouvais le revoir. Je me rappelle qu'elle avait volé mon bérêt sur ma tête (ne me demandez pas comment) et qu'elle l'a porté jusqu'à ce que je parte. Je me souviens la manière qu'elle avait de me sourire. JE dois admettre que j'en suis tombé amoureux. Un amour profond et platonique. Je sais que je ne l'oublierai pas, ni elle, ni de l'aimer, ou je mourrai en le faisant. Le côté triste de cette histoire et que je ne sais pas ce qu'elle est devenue mais que je suis certain de ne jamais la revoir. Mais ce souvenir réchauffe mon coeur chaque fois que je suis triste, me remplissant d'une douce mélancholie. Pourquoi je parle de ça maintenant? Je ne sais pas, j'en avais envie. Je m'en suis juste souvenu en me sentant coupable de ne rien ressentir.

I have a heart. I still know how to use it. It's just harder and harder to do.
J'ai un coeur. Je sais toujours m'en servir. C'est juste dep lus en plus dur à faire.

Next time, I promise it will be more cheerful. See you
La prochaine fois, je vous promet que ça sera plus joyeux. A plus

2 commentaires:

  1. Il est certain que l'on ne peut pas s'émouvoir pour une statistique, à moins bien sur que la statistique nous touche d'une manière directe (dont nous sommes un chiffre ou que l'un de nos êtres aimés le soit). Tu es loin d'être insensible, j'en suis certaine même si je ne t'es jamais vraiment vu ou même parlé réellement.

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  2. tu ferais un excelent trader

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